Facteurs liés au jeu problématique

Découvrez pourquoi certains groupes sont plus susceptibles de développer un problème de jeu.

Des études montrent que certains facteurs, comme l’âge, le milieu culturel et le statut socio-économique peuvent contribuer à augmenter la probabilité de développer un problème.

  • Le jeu problématique chez les adolescents et les jeunes adultes

    • Les adolescents sont moins enclins à considérer le jeu comme une activité pouvant entraîner un problème. Beaucoup sont exposés à des jeux de type casino sur les sites de réseautage social en participant à des défis et à des paris sportifs récréatifs.
    • Les jeunes adultes de 18 à 24 ans sont plus enclins à adopter des comportements de jeu à risque. Cela s’explique par le fait que leur cerveau est encore en développement et que jusqu’à l’âge de 24 ou 25 ans, les émotions et la logique ne sont pas complètement formées. Cela rend la prise de bonnes décisions plus difficile. Par conséquent, les jeunes adultes sont plus susceptibles de prendre des risques ou d’agir de manière impulsive.
  • Le jeu problématique et les adultes plus âgées

    • En raison du processus de vieillissement, les adultes plus âgés sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale, notamment de troubles de la mémoire, de déclin cognitif et de démence (Stott 2006).
    • Les adultes plus âgés qui souffrent de telles limitations et qui s’adonnent au jeu courent un risque accru de devenir des joueurs à problèmes, en raison de leur capacité réduite à limiter leurs activités (CAMH 2004).
    • Alors que les joueurs plus âgés ayant une habitude de jeu plus sécuritaire considèrent généralement le jeu comme une activité sociale, environ 65 % de tous les joueurs à problèmes jouent seuls (LIPR 2008). Bernhard et coll. (2007) ont constaté que les joueurs âgés de 50 à 64 ans sont près de deux fois plus susceptibles que ceux âgés de 21 à 34 ans de jouer seuls, s’isolant ainsi socialement par leur jeu.
  • Jeu problématique et contexte culturel

    • Certaines communautés considèrent le jeu comme un passe-temps répandu. Cela peut rendre difficile la reconnaissance d’un problème ou le recours à de l’aide.
    • Une faible maîtrise de l’anglais rend également certains groupes ethnoculturels plus vulnérables aux méfaits du jeu et retarde le recours à de l’aide.
    • La prévalence du jeu problématique est plus élevée chez les Autochtones que chez les non-Autochtones (Breen & Gainsbury, 2013).
    • Le taux moyen de jeu problématique chez les populations autochtones d’Amérique du Nord se situe entre 10 et 20 % et est au moins 4 fois supérieur à celui des populations non autochtones (Williams et coll., 2011).
    • Les Autochtones vivant dans les zones urbaines ont un taux de participation au jeu plus élevé que les Canadiens non autochtones, en particulier pour les machines de jeux de hasard électroniques, les loteries instantanées et le bingo. Les Autochtones vivant en milieu urbain ont un taux de participation au jeu plus élevé que les Canadiens non autochtones. Ils jouent en moyenne à 3,1 jeux de hasard, dépensent 188 $ par mois en jeux de hasard et jouent une fois par mois. Le taux de jeu problématique dans cette population est de 27,2 %. Le jeu problématique est plus élevé chez les hommes et les personnes sans emploi. Le taux élevé de jeu problématique dans cet échantillon est dû en partie à un faible niveau d’éducation, de revenu et d’emploi (Williams et coll., 2016).
    • La discrimination raciale des années antérieures liée aux peuples autochtones est un facteur de risque pour les problèmes de jeu chez les Autochtones en milieu urbain (Currie et coll., 2012).
    • Dans la culture chinoise, les jeux de hasard sont socialement acceptés. De nombreux enfants y sont exposés très tôt, notamment pendant les week-ends et les vacances, lorsque les familles se réunissent pour jouer aux cartes, au mah-jong ou acheter des billets de loterie. La faible maîtrise de l’anglais rend également certains groupes ethnoculturels plus vulnérables aux méfaits du jeu et retarde le recours à de l’aide.
  • Jeu problématique et nouveaux immigrants

    • Une vaste étude nationale sur la gravité du jeu chez les adolescents immigrés et non immigrés a révélé que les immigrants de première génération avaient des problèmes de jeu plus graves et que le fait de ne pas vivre avec deux parents augmente la gravité des problèmes de jeu chez les immigrants de première génération (Canale, 2017).
    • Les étudiants qui étudient en dehors de leur pays d’origine peuvent être exposés à un risque accru de comportement de jeu problématique (Mond et coll., 2019).
    • Une étude a révélé que les thèmes communs aux problèmes de jeu des travailleurs immigrés étaient les suivants : changement de stratégies de survie, oubli de soi, obsession de faire fortune dans un court laps de temps et ne pas avoir un milieu familial où retourner (Kang & Shin, 2019).
  • Jeu problématique et statut socio-économique

    • Un statut socio-économique inférieur prédit une augmentation des méfaits du jeu problématique (Dowling et coll., 2017).
    • Un statut socio-économique inférieur est lié au jeu bihebdomadaire et au jeu problématique (Barnes et coll., 2017).
    • Les personnes à faible revenu consacrent un pourcentage plus important de leur revenu au jeu que celles à revenu élevé (Atlas, N.D.).
    • Le risque de méfaits lié au jeu augmente lorsqu’une personne consacre plus de 1 % de son revenu familial au jeu (Currie et coll., 2006).
    • Le taux de jeu problématique chez les itinérants est environ neuf fois plus élevé que dans la population générale (Ferris, 2016).
    • Les personnes vivant dans les quartiers les plus défavorisés ont 1,28 fois plus de chances de développer un problème de jeu que celles qui vivent dans les quartiers plus aisés. Le jeu problématique est deux fois plus élevé chez les personnes de statut socio-économique inférieur que chez les personnes de statut plus élevé. Ceux qui vivent dans les quartiers les plus défavorisés et qui ont un statut socio-économique peu élevé courent un risque plus élevé de développer un problème de jeu (Barnes et coll., 2013).
  • Jeu problématique combiné à d’autres comportements ou conditions problématiques

    • La fréquence de consommation d’alcool, de cannabis, les symptômes de dépression, la consommation de drogues illicites et de tabac sont associés aux problèmes de jeu (Dowling et coll., 2017).
  • Jeu problématique et genre

    • Les hommes sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de jeu que les femmes (Dowling et coll., 2017).

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Le Conseil du jeu responsable (CJR) est une organisation sans but lucratif vouée à la promotion du jeu responsable qui travaille à susciter des changements positifs et à renforcer les normes en matière de jeu responsable au Canada et partout dans le monde..

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